LA FAMILLE DE
SISSI
Les
quatres soeurs de Sissi eurent des destins aussi
brillants que tragiques.
Hélène
Caroline, dite "Néné" (4 avril 1834 à Munich - 16 mai 1890 à Ratisbonne)
qui devait épouser son cousin l'Empereur François-Joseph pour devenir la future
impératrice, se consola dans les bras du Prince Maximilien de Thurn und Taxis,
dont la fortune était considérée comme la plus importante de Bavière. Elle
l'épousa le 24 août 1858 à Possenhofen. Le couple vivra heureux et aura quatre
enfants : Louise, Elisabeth, Maximilien et Albert.
Marie Sophie
Amélie (5 octobre 1841 à Munich - 19 janvier 1925 à Munich) épousa le Roi
François II de Naples. Réfugiée dans la forteresse de Gaete après ne révolution
de palais, elle tiendra seule tête aux troupes de Garibaldi, gagnant ainsi le
titre légitime de "l'Héroïne de Gaete".
Mathilde
Ludovica, surnommée "Spatz" (moineau) (30 septembre 1843 à Munich
- 18 juin 1925 à Munich) épousa le demi-frère de François II, le Comte de Trani,
qui se pendra dans une chambre d'hôtel à Paris.
Sophie-Charlotte Auguste (23 février 1847 à
Munich - 4 mai 1897 à Paris) sera l'éphémère fiancée de son cousin le fantasque
Roi Louis II de Bavière. Elle épousa le 28 septembre 1868 à Possenhofen
Ferdinand, Duc d'Alençon, petit fils de Louis Philippe 1er des Français et
périra dans l'incendie du Bazar de la Charité à Paris. Le couple eut deux
enfants : Louise et Emmanuel. Sa beauté était comparable à celle de sa soeur
Elisabeth.
Louis II de Bavière
Ses frères :
Louis
Guillaume (21 juin 1831 à Munich - 6 novembre 1920 à Munich) épousa en 1859
l'actrice Henriette Mendel (1833-1891), titrée Baronne Von Wallersee. De cette
union naîtront : Marie von Wallersee-Larish et Charles en Bavière (1859-1859).
Il renonça par ce mariage à tous ses droits. Veuf, Louis Guillaume épousa
Barbara Barth en 1892, titrée baronne de Bartolf dont il divorcera en
1913.
Charles
Théodore, dit Gackel (9 août 1839 à Possenhofen - 30 novembre 1909
à Kreuth) épousa en 1865 la Princesse Sophie de Saxe (1845-1867). De cette union
naquit Amélie Marie en Bavière (24 décembre 1865 - 26 mai 1912). De cette union
naquit : Amélie Marie en Bavière, Princesse
en Bavière, (24 décembre 1865 - 26 mai 1912) qui épousa Guillaume de Wurtemberg-Urach, Duc
von Urach (3 mars 1864 - 27 mars 1928).
Veuf, il se remaria à la
Princesse Maria Josepha du Portugal, Infante du Portugal, Princesse de Bragance.
De cette union
naquirent :
- Sophie Adelaïde en Bavière,
Princesse en Bavière, (22 février 1875 - 4 septembre 1957). Elle épousa Hans Veit Graf
zu Toering-Jettenbach (4 avril 1862 - 29 octobre 1929
- Elisabeth Valérie en Bavière,
Princesse en Bavière, (Élisabeth de Bavière (1876-1965))
25
juillet 1876 - 23 novembre 1965). Elle épousa le Prince
Albert de Belgique (Albert Ier de Belgique)
(8 avril 1875 - 17 février 1934).
- Marie Gabrielle en Bavière,
Princesse en Bavière,
9
octobre 1878 - 24 octobre 1912. Elle épousa le Prince
Rupprecht de Bavière (18 mai 1869 - 2
août 1955).
- Louis-Guillaume en Bavière,
Prince en Bavière (17
janvier 1884 - 5 novembre 1968). Il épousa la Princesse
Eleonore de Sayn-Wittgenstein-Berleburg (13
avril 1880 - 20 février 1965). Ils adoptèrent Max
Emmanuel, Prince en Bavière (21
janvier 1937).
- François Joseph en Bavière, rince
en Bavière (23
mars 1888 - 23 septembre 1912).
Maximilien Emmanuel, duc en Bavière Maximilian Emanuel, Herzog
in Bayern (né le 7
décembre 1849 à Munich – décédé le 12 juin 1893 à Feldafing). Il était surnommé
Mapperl. Il épousa Amélie von Sachsen-Cobourg-Gotha (23 octobre 1848-6
mai 1894). De cette union naquirent :
- Siegfried August en Bavière,
Prince en Bavière (10
juillet 1876 - 12
mars 1952).
- Christophe en Bavière, Prince en
Bavière, (22
avril 1879 - 10 juillet 1963). Il épousa Anna Sibig
(18
juillet 1874 - 1er janvier 1958).
- Luitpold Emmanuel en Bavière,
Prince en Bavière (30
juin 1890 - 16 janvier 1973).
Ses enfants :
- Sophie Frédérique Dorothée Marie
Josèphe (1855-1857), Archiduchesse d'Autriche.
Durant sa courte existence, Sophie n'a pas été élevée par sa mère, mais par sa
grand-mère, l'Archiduchesse Sophie d'Autriche,
qui jugeait Sissi trop jeune pour s'occuper d'un enfant et qui voulait élever
ses petits-enfants à sa guise. C'est lors d'un voyage en Hongrie en 1857 que Gisèle, la sœur cadette de
Sophie, tombe malade. Alors que Gisèle se remet peu à peu, elle transmet son
mal (à priori la rougeole) à Sophie, dont l'état
s'aggrave de jour en jour. La petite archiduchesse finit par s'éteindre,
laissant ses parents, et surtout Sissi, anéantis.
-
- Gisèle Louise Marie (1856-1932), Princesse de Bavière, née
Archiduchesse d'Autriche. Elle épousa (1873) le Prince Léopold de
Bavière (1846-1930). Elle aussi sera
élevée par sa grand-mère, l'Archiduchesse Sophie d'Autriche. Elle épouse le
20 avril 1873 le Prince Léopold de Bavière. Le
couple aura quatre enfants : Elisabeth, Augusta de Bavière, Georges et Conrad.
-
Rodolphe François Charles
Joseph (1858-1889), Archiduc d'Autriche et
prince héritier de l’empire austro-hongrois. Il épousa (1881) la Princesse Stéphanie de
Belgique (1864-1945). Le prince héritier
est élevé lui aussi par sa grand-mère paternelle, l’Archiduchesse Sophie. Fragile et
pas très robuste, c'est un enfant au tempérament craintif et pleurnicheur. On
lui enseigne dès l'âge de trois ans la religion, le tchèque, le >hongrois, la lecture et l'écriture, parallèlement à des
exercices militaires tels que le tir ou la revue des troupes. À l'âge de six
ans, le petit Rodolphe est séparé de sa sœur Gisèle et confié à un précepteur, le général Comte
Gondrecourt. Celui-ci, par des méthodes cruelles et sans pitié, parvient à
traumatiser Rodolphe. Après l'intervention de l'impératrice, Gondrecourt est
remplacé par le colonel Comte Latour, beaucoup plus libéral. Lorsqu'il atteint
l'âge de 19 ans, Rodolphe achève ses études. Latour est remplacé par le Comte
Bombelles. Alors qu'il veut faire des études de sciences naturelles, notamment
d'ornithologie, Rodolphe est
contraint de poursuivre sa carrière dans les armes. Ainsi, en 1879, il commence à servir au
Trente-sixième régiment d'infanterie.
-
- Rodolphe et son père ne parlent
jamais politique ensemble. L'empereur a d'ailleurs très tôt interdit à son
fils de lui adresser la parole en premier. Rodolphe a des idées politiques libérales opposées au
conservatisme de son père. Proche des milieux progressistes et libéraux, le
seul moyen qu'il a trouvé pour critiquer la ligne suivie par son père est
d'écrire de nombreux articles dans divers quotidiens viennois, publiés sous divers
pseudonymes, où il défend son idéal. D'un point de vue social, il combat ainsi
le cléricalisme et les privilèges de
l'aristocratie, ainsi que la misère
des travailleurs. Sur le plan diplomatique, il refuse le traité avec
l'Allemagne au profit d'une
alliance avec la Russie et la France. Par ailleurs, Rodolphe
tient de sa mère un amour profond pour la Hongrie. Frustré de n'être que
prince héritier à 30 ans, alors que son père était empereur à 18 ans, Rodolphe
porte aux Magyars un intérêt fédéraliste.
En 1879, on commence à lui chercher
une épouse qui soit à la fois de son rang et catholique. Après qu'il ait
refusé les infantes d'Espagne et de Portugal et autres princesses de
Saxe, il épouse la très jeune
princesse Stéphanie de Belgique le
10 mai 1881 à l’Eglise des Augustins de
Vienne. Le couple impérial est
plutôt sceptique : l'empereur ne s'entend guère avec
le père de la fiancée, le roi Léopold II qui est également le
beau-frère de l'empereur et l'impératrice trouve Stéphanie
beaucoup trop jeune et laide (elle la surnommera d'ailleurs plus tard
« le hideux dromadaire » ou « la paysanne
flamande »). Les deux fiancés sont en effet plutôt mal assortis,
Rodolphe étant un jeune homme très séduisant alors que sa promise n'est pas
très féminine. La princesse Stéphanie lui donnera une fille, l’Archiduchesse Elisabeth, née le
2
septembre 1883 au château de Laxenbourg. La
naissance de la petite princesse, surnommée Erzsi, est une déception
pour ses parents qui espéraient un fils. Rodolphe est également le père
présumé de Robert Pachmann, fils probable de l’Archiduchesse Marie-Antoinette
d’Autriche-Toscane.
Le mariage, heureux au départ,
se solde rapidement par un échec. Rodolphe est très intelligent, peu
conventionnel, impulsif et très libéral, alors que Stéphanie est plutôt
sérieuse, protocolaire et terne. Les désaccords grandirent peu à peu et
Rodolphe finit par retrouver son ancienne vie de célibataire. Il multiplie les
conquêtes, et prend pour principale maîtresse Mizzi Caspar dès 1886. Suite à ses nombreuses
relations extra-conjugales, le prince héritier fini par attraper une forme de
blennorragie très grave. Il
contamine alors son épouse, qui ne peut plus avoir d'enfants. Rodolphe "se
soigne" alors par de la morphine, de la cocaïne et de l'alcool, afin de surmonter son
impuissance. Sujet à des états de
dépression et d'anxiété, il se
sait incurable et tente par tous les moyens de cacher son mauvais état à son
père. Durant l'été 1888, dans un état physique et
psychologique très inquiétant, il propose à sa maîtresse Mizzi Caspar de se
suicider avec lui. Celle-ci ayant refusé, Rodolphe rencontre au début de
l'automne 1888 (par l'intermédiaire de sa
cousine la comtesse Marie-Louise Larisch) Marie, la plus jeune fille de la
Baronne Hélène Vetsera. Une relation intime se noue entre eux et il semble que
Marie
Vetsera ait été enceinte de quatre ou cinq mois
au moment de sa mort.
Le 26
janvier 1889, le prince Rodolphe a une
violente dispute avec son père, mais on ne sait pas si l'empereur était en colère parce
que Rodolphe a demandé au pape l'annulation de son
mariage ou s'il exigeait que son
fils rompt avec Marie
Vetsera. Le 27
janvier, Rodolphe va voir sa cousine
Marie-Louise et lui apprend qu'il est en danger. A la question de savoir si le
danger vient de Stéphanie, Rodolphe répond : « Stéphanie !
Ah non, elle ne représente qu'un malheur privé. Le danger qui me menace est de
nature politique. » Le 28
janvier, Marie
Vetsera et Rodolphe quittent chacun de leur
côté Vienne pour se rendre au
pavillon de chasse de Mayerling,
où le prince héritier doit chasser avec le Comte Hoyos et le Prince Philippe
de Cobourg. Rodolphe envoie des lettres d'adieux à ses proches et écrit au
chef de section au Ministère des Affaires étrangères d'ouvrir seul son bureau
et de détruire toutes les lettres de la comtesse Larisch et de Marie Vetsera. Le 29 janvier, les deux invités, le
Comte Hoyos et le Prince Philippe arrivent à Mayerling. Rodolphe et Marie sont retrouvés morts au
matin du 30
janvier 1889 dans le pavillon de chasse, tués par
balles. Le prince héritier est enterré le 5
février dans la Crypte impériale de l’Eglise
des Capucins à Vienne. Le voile reste épais
concernant les circonstances de sa mort.
- Marie Valérie Mathilde
Amélie (1868-1924), Archiduchesse
d'Autriche-Toscane, née Archiduchesse d'Autriche. Elle épousa (1890) l'Archiduc
François-Salvator d'Autriche-Toscane (1866-1939). Elle fut la seule des
quatre enfants que Sissi eut le droit d’élever elle-même. Conçue et née en
Hongrie, à Ofen (Budapest), la petite
Archiduchesse, venue dix ans après le troisième enfant du couple impérial
était en quelque sorte un cadeau offert par l'impératrice au peuple hongrois.
Elle était la préférée de Sissi, la Kedvesem (c'est-à-dire
l'unique en hongrois). Quelques-uns ont suggéré que Marie-Valérie
n'était pas la fille de l'empereur, mais du Comte
Andrassy. La rumeur mourra avec le temps, tant
la ressemblance entre Marie-Valérie et son père s'accentuait avec les années.
Le 31
juillet 1890, Marie-Valérie épousa à
Ischl son proche cousin, l'Archiduc François-Salvator de Habsbourg-Toscane. Marie-Valérie était la fille la plus raisonnable et quand vint
le temps de se marier elle préféra l'amour à un mariage dynastique. On avait
espéré qu'elle épouserait quelqu'un comme le Prince de Saxe ou le Prince de
Bragance. Elle refusa catégoriquement et Elisabeth la soutint. Cette décision
creusa un grand fossé entre elle et son frère Rodolphe.
De son mariage elle eut dix
enfants :
- Èlisabeth de
Habsbourg-Toscane (1892-1930), en 1918 elle épousa Georges de
Walburg-Zeil
- François-Charles de
Habsbourg-Toscane (1893-1918)
- Hubert-Salvator de Habsbourg-Toscane, Prince de Toscane
- Hedwige de Habsbourg-Toscane
(1896-1970), en 1918 elle épousa Bernard de
Stolberg-Stolberg
- Théodore-Salvator de
Habsbourg-Toscane (1899-1978), en 1926 il épousa Marie-Thérèse de
Walburg (postérité)
- Getrude de Habsbourg-Toscane
(1900-1962), en 1931 elle épousa Georges de
Walburg-Zeil
- Marie-Élisabeth de
Habsbourg-Toscane (1901-1936)
- Clément-Salvator de
Habsbourg-Toscane (1904-1974), en 1930 il épousa Élisabeth
Ressequier de Miremont (1906-2000) (postérité)
- Mathilde de
Habsbourg-Toscane (1906-1991), en 1947 elle épousa Ernest Hefel
- Agnès de Habsbourg-Toscane
(1911).
Très cultivée, elle écrivit un
Journal et publia quelques poèmes. Pour sa grande charité (elle fonda
des hôpitaux et des hospices), l'Archiduchesse fut surnommée de son vivant
l'Ange de Wallsee. Elle resta en Autriche suite à la révolution de
1918 et hérita de la
Kaiservilla de Ischl, jadis villégiature impériale préférée de ses
parents. Elle est enterrée dans le cimetière de Sindelburg, près de Wallsee
auprès de son époux.
Ses
parents :

Le couple
aura huit enfants :
- Louis Guillaume, duc en Bavière
qui épousa morganatiquement Henriette Mendel, puis à nouveau morganatiquement
Antonie Barth. Il renonça à ses droits en épousant Henriette Mendel.
- Hélène Caroline Thérèse, duchesse en Bavière et princesse de
Tour et Taxis (Néné) qui épousa le prince
Maximilien de Tour et Taxis, dont la fortune considérable était la plus
importante de Bavière (les Tour
et Taxis possédaient la poste bavaroise).
- Elisabeth Amélie Eugénie, duchesse en Bavière et impératrice
d’Autriche (Sissi) qui épousa l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche.
- Charles Théodore, duc en Bavière
(Gackel) qui épousa la princesse Sophie de Saxe (fille du roi Jean Ier de
Saxe), puis l’infante Maria Josepha du Portugal
(petite-fille du roi Jean VI de Portugal).
- Marie Sophie Amélie, duchesse en Bavière et reine des
Deux-Siciles qui épousa le roi François II des Deux-Siciles
(1836-1894).
- Mathilde Ludovica, duchesse en Bavière et comtesse de
Trani (Moineau) qui épousa le comte Louis de
Trani (un prince des Deux-Siciles, frère de l’époux de Marie).
- Sophie Charlotte Auguste, duchesse en Bavière et duchesse
d’Alençon qui épousa le duc Ferdinand d’Alençon
(un prince d’Orléans, petit-fils du roi
Louis-Philippe Ier des Français).
- Maximilien Emmanuel, duc en Bavière (Mapperl) qui épousa la princesse Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha
(nièce du roi Ferdinand II de Portugal et sœur du roi Ferdinand Ier de Bulgarie).