HISTOIRE DE PAQUES

 

 

Les oeufs de Pâques décorés :

La tradition d'offrir des oeufs décorés est bien antérieure au christianisme. L'œuf est symbole de vie et de renouveau. Il était tout désigné pour devenir un symbole de Pâques et exprimer le renouveau inauguré par la résurrection du Christ.

Un grand courant religieux souffla dans les poulaillers à partir du IVème siècle et vint encourager cette coutume d'offrir des oeufs le premier dimanche après la pleine lune suivant l'équinoxe du printemps. L'église interdisait la consommation des oeufs durant les 40 jours de jeûne précédant l'avènement mais les poules ne faisaient pas Carême et continuaient à pondre. On se retrouvait donc avec une grande quantité d'oeufs. Il fallait donc partager cette surproduction. Un panier d'oeufs frais, c'est bien, mais colorés, peints de figurines, etc, ils devenaient "cadeaux". 

Chaque pays, chaque époque a ses prédominances. La tradition n'a pas évoluée au même rythme d'une région à l'autre mais c'est au matin de Pâques qu'on s'échange des oeufs de diverses couleurs. On retrouve cette coutume chez les chrétiens Coptes d'Égypte du Xème au XIIème siècle et chez les Alsaciens au XVème et au XVIème siècle.

En l'an 1200, sous Edward 1er en Angleterre, on retrouve dans la comptabilité du palais royal la somme de 18 pences versée pour l'achat de 450 oeufs qui devaient être peints à la feuille d'or avant d'être distribués aux membres de la famille royale. Les oeufs recouverts d'or apportent la richesse à ceux qui les reçoivent. Cette coutume "royale" se retrouve 500 ans plus tard alors que le roi Louis XIV en fait une institution. D'une part, ses gens devaient lui apporter le plus gros oeuf pondu en son royaume durant la semaine sainte et, lui-même, le jour de Pâques, entouré de grandes corbeilles, distribuait en personne des oeufs peints à la feuille d'or à ses courtisans aussi bien qu'à sa valetaille.

Plus tard, l'oeuf devint monnaie et, chaque année, dans Paris, les religieux parcouraient les rues, le panier sous le bras, pour recevoir leurs redevances ecclésiastiques.

Les Églises Orthodoxes Russe, Grecque et Roumaine connaissent une tradition qui remonte au Haut Moyen Age, d'une bénédiction et d'une distribution d'œufs teints au début ou à la fin de la grande célébration pascale. En Pologne, comme en Russie, la tradition la plus typique est la peinture et la décoration de l'œuf de Pâques. Les oeufs sont décorés de lignes entrecroisées, de dessins en forme de pois, de plantes, de fleurs ou d'animal. On ne retrouve jamais deux oeufs identiques. En Norvège et en Pologne, il y a des petits combats d'œufs. En Allemagne, on accroche des oeufs décorés à la main à des petits branchages. En Pologne et en Italie, on décore la table avec des oeufs pour le repas de Pâques. En Russie, on porte des oeufs au cimetière sur les tombes de la famille. En Suisse, on les peignait de cloches et d'edelweiss et on les accrochait aux branches des arbres.

 

Les œufs précieux :

Le roi Louis XIV distribuait en personne des oeufs peints à la feuille d'or à ses courtisans.

A la cour des rois d'Angleterre et des rois de France on offrait des oeufs magnifiques. La surprise contenue dans l'œuf est une tradition qui remonte au 16ème siècle. C'est le cas de la statuette de Cupidon enfermée dans un énorme oeuf de Pâques offert par Louis XV à Madame du Barry.

Peter Carl Fabergé est le créateur des œufs précieux des Tzars de Russie. En 1884, Faberbé fabriqua le premier oeuf de Pâques commandé par le Tzar Alexandre III pour son épouse bien-aimée, la tzarine Maria. Son art est inspiré de l'art byzantin. 

 

Les oeufs de Pâques en chocolat :

Ce n'est qu'au XVIIIème siècle, en France, qu'on décide de vider un oeuf frais et de le remplir de chocolat. Puis, on les fait entièrement en chocolat. On les cache dans le jardin et les enfants doivent les trouver.

Dans les pays catholiques, ce sont les cloches de Pâques qui les ramènent de Rome. Dans les pays germaniques, c'est le lièvre ou le lapin qui les dépose dans les jardins. 

Si le lapin et le lièvre sont les cacheurs d'œufs de Pâques privilégiés, d'autres animaux peuvent tenir ce rôle : la poule (au Tyrol), le coucou (en Suisse), la cigogne (en Alsace et dans la région de Thuringe en Allemagne), le renard (en Westphalie en Allemagne). 

  

 

Les cloches de Pâques :

La tradition du silence des cloches a prit naissance lorsque, vers le 7ème siècle, l'Église interdit de sonner les cloches en signe de deuil entre le Jeudi Saint et le Dimanche de Pâques entre la mort du Christ et sa résurrection. Les cloches ne sonnent donc pas du Vendredi Saint au Dimanche de Pâques, elles restent muettes pendant la mort du Christ.

La légende, dans certains pays catholiques et particulièrement en France,  affirme que le soir du Jeudi saint, elles partent à Rome où le Pape les bénit. Le matin de Pâques, les cloches reviennent en carillonnant pour annoncer la joie de la résurrection du Christ. A Rome, elles se chargent d’œufs de Pâques qu’elles répandent à leur retour dans les jardins. Les enfants vont alors les chercher. Pour le voyage, les cloches se munissent d'une paire d'ailes et de rubans. 

En Italie, en signe de deuil, on attache les cloches des églises pour éviter qu'elles ne sonnent le Jeudi saint. A Pâques, les cloches, défaites des liens, peuvent de nouveau sonner. 

 

Le lièvre ou le lapin de Pâques :

Le lièvre (Osterhase) est une tradition de Pâques d'origine germanique et nordique.  Il était l’animal emblématique de la déesse Astre que les saxons honoraient au printemps et de la déesse de la fertilité et du printemps Ost ara en pays germanique. Elle a donné son nom à Ester (Pâques en anglais) et est resté associé aux fêtes de Pâques. Dans les traditions celtiques et scandinaves, le lièvre était le symbole de la déesse mère.

Le lièvre qui a une grande fécondité (de 4 à 8 portées par an) symbolise l'abondance, la prolifération de la vie et le renouveau.

C'est en Allemagne et en Alsace, qu'on associa pour la première fois le lapin et le lièvre de Pâques avec les oeufs de Pâques pour célébrer le printemps. Les enfants confectionnent des nids avec des feuilles, de la mousse ou de l'herbe qu'ils installaient dans le jardin, espérant que durant la nuit de Pâques, le lapin garnirait les nids d'œufs multicolores.

C'est le lièvre qui apporte des oeufs en chocolat, du sucre ou du massepain, et parfois même des jouets. En Bavière, le lièvre est remplacé par un coq, en Thuringe, c’est un renard et dans la région de Hanovre, c’est un coucou qui cache les objets dans les jardins, dans les buissons ou sous les arbres, ou dans les appartements, dans les coins des canapés, sous les armoires ou dans les pots de fleurs. Souvent, on fait cuire des oeufs pour les décorer ensuite de couleurs vives et de dessins amusants. D’autres font de jolis bouquets de forsythias ou de branches de pommiers auxquels on accroche des oeufs vidés et peints. Le lièvre a peu de place dans les pays catholiques, car ce sont les cloches qui apportent les oeufs.

le lièvre n'est arrivé en Pologne qu'au début du 20ème siècle.

 

L'agneau 

Dans la plupart des pays européens (France, Belgique, Allemagne, Italie, Grèce, Pologne, Norvège etc. ), l'agneau est l'une des pièces maîtresse du repas du dimanche de Pâques. Il rappelle l'agneau de Dieu qui a donné sa vie pour le Salut du monde. 

L'agneau pascal en Allemagne et en Alsace désigne un biscuit en forme d'agneau décoré d'un étendard, un ruban rouge autour du cou.

Agneau pascal que nous confectionnons chaque année à Pâques... c'est la tradition chez nous en Alsace.

 

Le chocolat

Manger du chocolat sous différentes formes est une tradition importante en France : oeufs en chocolat, poules en chocolat, cloches en chocolat. La tradition en Espagne veut que l'on échange des présents, notamment du chocolat.

 

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