Dès 1860, à 22 ans, Elisabeth prit conscience de sa beauté et du pouvoir qu'il lui donnait.
Son époux l'admirait eet lui vouait une vénération doublé d'un amour craintif. Tous les hommes qui l'approchaient tombaient éperdument amoureux d'elle et ainsi par son charme, elle ralliait à sa cause la plupart des détracteurs qui voyaient d'un mauvais oeil ses nombreuses excentricités.
Narcissique, Elisabeth avait le souci extreme de son corps et de sa silhouette. Elle consacrait chaque jour de longues heures au façonnage de sa beauté, veillait à son poids. Son alimentation de composait d'un seul repas par jour composé de jus de viande, de compotes et de laitages. Elle prenait également des bains froids suivis de bains de vapeur, se faisait masser longuement et appliquer des enveloppements d'eau de mer inventant ainsi la thalassothérapie.
L'Impératrice était particulièrement fière de ses cheveux qui lui arrivaient aux talons. Un véritable rituel quotidien s'organisait autour de sa coiffure. Cette tâche minutieuse revenait à Fanny Angerer à qui il ne fallait pas moins de 3 heures pour brosser, laver, peigner et mettre en place cette masse de cheveux. Jusqu'à la fin de ses jours, Elisabeth fut astreinte à ce service "sacré". Son lecteur grec, Constantin Christomanos a laissé le témoignage précis du déroulement de ce cérémonial :
"...derrière l'impératrice se tenait la coiffeuse. Elle fouillait dans les ondulations de la chevelure, la soulevait et la palpait comme du velours ou de la soie, l'enroulait autour de son bras comme des ruisseaux qu'elle eût cherché à capeter. Puis elle présentait sur un plateau d'argent, les cheveux morts, les regards de la maîtresse et de la servante se croisaient une seconde chargés chez la première d'un muet reproche, chez l'autre de culpabilité et de repentir..."
Le lavage des cheveux avait lieu tous les 15 jours et demandaient ne journée entière. Fanny utilisait un mélange moussant dont la formule est restée secrète, mais on sait qu'il contenait des oeufs et du cognac.
La beauté de l'Impératrice d'Autriche nourrie l'admiration des hommes, faisait sensation à l'étranger où elle devint légendaire. Plus d'un curieux se rendit en Autriche dans l'espoir d'apercevoir les traits de la divine impératrice. Le Shah de Perse lui-même témoigne après avoir fait sa connaissance : "Dieu qu'elle est belle ! C'est la femme la plus belle que j'aie jamais vu. Quelle dignité ! Quel rire ! Quelle bonté ! Si je revenais, ce ne serait que pour la revoir Elle !"